Les épithéliums de revêtement unistratifiés ou simples
Définition :
Une seule assise de cellules chez lesquelles on distingue le pôle apical (ou apex) au contact de la lumière et le pôle basal en contact avec la lame basale qui se situe dans le tissu conjonctif sous-jacent véhiculant des capillaires sanguins.
1- lumière de la cavité ; 2- cellule épithéliale ; 3-lame basale ; 4-tissu conjonctif ; 5-capillaire sanguin ; 6- pôle apical ; 7- pôle basal
Selon la forme des cellules on peut ajouter un critère d'identification morphologique :
épithelium de revêtement unistratifié cubique où les cellules sont aussi hautes que larges (ex : les tubes collecteurs du rein) ;
épithelium de revêtement unistratifié pavimenteux où les cellules sont très aplaties et larges (ex : le mésentère).
1- noyau ; 2- cellule épithéliale pavimenteuse ; 3- tissu conjonctif sous-jacent ; 4-la lumière
épithelium de revêtement unistratifié prismatique ou cylindrique où les cellules sont plus hautes que larges (ex : l'épithélium de l'intestin de mammifère).
1- la lumière ; 2- cellule épithéliale de revêtement prismatique ; 3- apex ; 4-noyau ; 5- sécrétions muqueuses ; 6-cellule épithéliale glandulaire isolée (cellule caliciforme) ; 7- tissu conjonctif sous-jacent ; 8- microvillosités
Remarque :
Dans l'exemple de l'intestin on peut remarquer une spécialisation de la membrane apicale des cellules, de petite taille par rapport à leur hauteur : ce sont des évaginations ou projections digitiformes de la membrane appelées microvillosités - taille correspondant à 1/10 à 1/20 de la hauteur de la cellule (cliquez pour en savoir plus sur les microvillosités ). Immobiles, elles ont pour fonction d'augmenter la surface d'absorption. On peut aussi observer des cellules sécrétrices de mucus isolées dans cet épithélium de revêtement (cellules caliciformes).
Attention :
Un épithélium de revêtement unistratifié peut donner l'impression d'être pluristratifié car on peut observer à certains endroits plusieurs « étages » de noyaux. En réalité c'est le plan de coupe un peu tangentiel à la partie basale des cellules qui donne cette impression.
L'observation de quelques cellules bien individualisées ne formant qu'une couche, dans une zone même très restreinte (partie encadrée de la photo), suffit à affirmer que l'épithélium est unistratifié. Il est donc utile de «parcourir» tout l'épithélium avant de le définir.
Par contre, l'observation d'un autre épithélium (celui de la trachée) conduit à un aspect général pluristratifié. En réalité il possède une seule assise de cellules prismatiques qui reposent toutes sur la lame basale mais toutes n'atteignent pas la lumière. C'est un cas particulier d'épithélium de revêtement unistratifié, qualifié précisément d'épithélium pseudostratifié.
1- tissu conjonctif sous-jacent ; 2 - cellule épithéliale prismatique atteignant la lumière ; 3 - cellule à mucus ou cellule caliciforme ; 4 -les cils ; 5 - cellule épithéliale prismatique n'atteignant pas la lumière
Remarque :
Dans l'exemple de la trachée, on peut aussi remarquer une spécialisation de la membrane apicale des cellules de taille importante (1/4 de la hauteur des cellules) : ce sont des appelées cils. On observe également des cellules caliciformes.
