Le tissu musculaire strié cardiaque
Le tissu musculaire strié cardiaque est soumis à une succession de contractions consommatrices d'énergie dont la puissance rappelle le muscle squelettique. Par ailleurs, comme pour le muscle lisse, les contractions sont continues et automatiques même si elles sont modulées par des facteurs végétatifs et hormonaux[1]. Il présente donc des caractéristiques histologiques intermédiaires entre celles du muscle strié squelettique et celles du muscle lisse .
Les fibres musculaires cardiaques sont toutefois moins grandes que les fibres musculaires squelettiques.
Elles possèdent des « extrémités branchées » qui rejoignent celles des cellules adjacentes avec des possibilités d'échanges entre elles au niveau de jonctions cellulaires spécialisées appelées stries scalariformes. Cet agencement particulier fait que le cœur se contracte dans son entier de manière maximale si le stimulus est suffisant.
Chaque cellule comporte un ou deux noyaux situés en son centre. Les myofibrilles[2] sont moins nombreuses que dans les cellules musculaires striées squelettiques et la disposition régulière des protéines contractiles leur confère une striation transversale, souvent moins nette que dans les fibres musculaires[3] squelettiques du fait de la forme ramifiée irrégulière des cellules cardiaques.
Le sarcoplasme renferme aussi de la myoglobine[2] et des pigments du groupe des lipofuscines[4] et beaucoup de mitochondries.
Le sarcolemme épais s'appuie sur un mince tissu conjonctif analogue à l'endomysium[5] qui renferme de très nombreux capillaires permettant de satisfaire les besoins métaboliques suscités par les contractions répétées.
1-strie scalariforme ; 2-noyau axial ; 3-sarcoplasme de cellule musculaire cardiaque ; 4-myofibrilles à striation transversale ; 5-sarcolemme ; 6-endomysium ; 7-noyau d'un fibroblaste ; 8-capillaire sanguin