Les épithéliums de revêtement pluristratifiés ou stratifiés
Définition :
Ils présentent deux ou plusieurs assises (ou couches) de cellules, le nombre pouvant être parfois très important avec des caractéristiques cellulaires très variables d'une assise à l'autre.
Remarque :
C'est toujours l'aspect des cellules en contact avec la lumière qui permet de qualifier un épithélium pluristratifié précisément.
L'exemple de référence est l'épithélium de la peau offrant en surface un nombre de couches de cellules cornées d'aspect aplati : c'est donc un épithélium de revêtement pluristratifié pavimenteux.
De plus il est kératinisé : certaines cellules se chargent de kératohyaline[1], précurseur de la kératine (cellules granuleuses). Cette kératinisation est stimulée par les frottements et peut être si importante que de la kératine s'accumule en une zone translucide d'aspect acellulaire suivie par une superposition de couches de cellules cornées mortes (cas de l'épiderme[2] corné du talon). Pour permettre le renouvellement de cet épithélium, l'assise germinative renferme des cellules souches[3] (cellules susceptibles de se diviser par mitose).
1- tissu conjonctif sous-jacent contenant la lame basale ;
2 - assise germinative avec cellules en division ;
3 - assises de cellules polyédriques ;
4 - assises de cellules granuleuses ;
5 - zone translucide ;
6 - couche cornée (épaisseur beaucoup plus importante sur la préparation que sur le schéma)
Lorsque cet épithélium appartient à une muqueuse tapissant les cavités internes (œsophage ou vagin), il n'y a pas de cellules chargées en kératohyaline (et donc pas de couches de cellules granuleuses ni de couches cornées), mais des couches de cellules pavimenteuses en dégénérescence par condensation progressive des noyaux (pycnose) avant leur désintégration finale.
1 - tissu conjonctif contenant la lame basale germinative ;
2 - cellule souche ;
2' - cellule souche en division ;
3 - plusieurs assises de cellules polyédriques ;
4 - plusieurs assises de cellules pavimenteuses