Introduction
Le tissu musculaire strié squelettique est constitué de cellules contractiles plurinucléées extrêmement longues juxtaposées dans le sens de la longueur du muscle et séparées les unes des autres par un mince tissu conjonctif : l'endomysium[1] riche en capillaires assurant la nutrition de ces cellules consommatrices d'énergie. Elles peuvent être aussi longues que ce muscle : plusieurs dizaines de cm pour un diamètre de 10 à 100 µm : on les appelle donc des fibres musculaires[2].
Les fibres musculaires sont regroupées en faisceaux ou fascicules et chacun d'eux est entouré par un tissu conjonctif de soutien plus abondant que l'endomysium : c'est le périmysium[3]. Une importante gaine de tissu conjonctif dense appelé épimysium[4] limite tout le muscle et laisse pénétrer vaisseaux et nerfs. Tout ce réseau de tissu conjonctif qui contient du collagène et des fibres élastiques est en continuité avec les tendons et les ligaments.
1-faisceaux de fibres ; 2-fibres musculaires ; 3-vaiseaux sanguins et nerfs ; 4.5.6 : gaines conjonctives
4 - épimysium : entoure tout le muscle
5 - périmysium : entoure chaque faisceau de fibres
6 - endomysium : entoure chaque fibre
L'observation d'une fibre musculaire[2] isolée en coupe longitudinale permet d'y restituer les différents éléments constitutifs.
De nombreux noyaux sont visibles sous la membrane plasmique ou sarcolemme (structure syncytiale) dirigeant la synthèse des protéines contractiles très abondantes : l'actine[5] et la myosine[6]. Une structure fibrillaire abondante occupe tout le cytoplasme ou sarcoplasme donnant un aspect de striation longitudinale à l'intérieur des cellules : ce sont les myofibrilles[7]. Celles-ci présentent des stries transversales très régulières correspondant à l'ordonnancement des protéines contractiles qu'elles renferment. Par cet aspect de double striation (longitudinale et transversale), ces fibres musculaires squelettiques sont qualifiées de striées.